Le bonheur parfait, selon vous?
Annoncer au téléphone à un jeune écrivain que je vais publier son premier roman. Entendre sa voix à ce moment-là. Et sa surprise.

Le jour où vous avez été le plus heureux?
En 1973, quand j'ai été engagé chez Julliard comme éditeur.

Votre héros dans la vie?
Ce n'est peut-être pas mon héros, mais sûrement mon modèle: Jean Cayrol, qui, en 1972, au Seuil, avait édité mon premier roman.

Votre livre de chevet?
Le Petit Nicolas. Mais aussi, allez, tenez: Histoire d'O.

Votre écrivain préféré?
Hervé Guibert.

Votre principal trait de caractère?
Je dirais brave et malin.

Et votre principal défaut?
La mauvaise foi.

Le metteur en scène que vous préférez?
Ma femme, Laetitia Masson.

Votre film culte?
Huit et demi, de Fellini.

La boisson que vous aimez?
Le pessac-léognan. Et aussi le J & B.

Votre plat favori?
L'escalope panée.

Votre compositeur préféré?
Paul McCartney. Je l'ai rencontré une fois, je n'en suis pas encore revenu.

L'air que vous sifflez sous votre douche?
L'Hymne à l'amour, de Piaf.

Votre occupation préférée?
Emmener mes enfants au square, j'ai toujours adoré ça.

Votre plus grande peur?
J'ai peur dans l'avion. J'ai peur des moustiques. J'ai peur de perdre ceux que j'aime. J'ai tellement peur de tout que, finalement, je crois que je n'ai peur de rien.

Que détestez-vous par-dessus tout?
Rien. Et puis il vaut mieux aimer. Quand on n'aime pas, on est souvent con.

Que possédez-vous de plus cher?
Rien non plus. Même pas une voiture. D'ailleurs, je ne sais pas conduire.

Qu'est-ce qui vous énerve?
Nicolas Sarkozy m'énerve.

Qu'est-ce qui vous amuse?
Mes enfants m'amusent.

Votre plus grand regret?
J'aurais voulu être chanteur.

Votre devise?
Pleure pas la bouche pleine!

Comment aimeriez-vous mourir?
Avant celle que j'aime. Mais c'est une réponse très égoïste, parce que le malheur serait alors pour elle.

Et, s'il existe, qu'aimeriez- vous que Dieu vous dise?
"Vous avez déjà du courrier."