Né le 1er avril 1697 à Hesdin. Destiné par sa famille à l'église, il passe en 1713 du collège au noviciat des Jésuites, puis s'engage dans l'armée en 1716, revient chez les Jésuites, reprend l'uniforme militaire, déserte... On le retrouve en 1720 chez les Bénédictins de Saint-Maur, où il prononce ses vœux l'année suivante. Professeur de théologie, prédicateur réputé, l'austérité de cette vie lui pèse et en 1728, il s'enfuit. Il va en Angleterre où il devient précepteur, puis part pour la Hollande, où il se fit éditeur. Il meurt en 1763, frappé par l'apoplexie en forêt de Chantilly, alors qu'il allait visiter après dîner des Bénédictins du voisinage.

Quelques Œuvres :

Manon Lescaut (1731)
Cleveland ( 1731)
Le Doyen de Killerine (1735)
Histoire de Guillaume le Conquérant (1742)
Le Monde moral (1760)

Il a dit :

"On ne ferait pas une divinité de l'amour, s'il n'opérait souvent des miracles."

Dans la presse :

"[...] Manon Lescaut, ce chef-d'œuvre de bassesse dans la pensée et dans le sentiment de platitude dans l'expression [...].", Jules Barbey d'Aurevilly

Livre sur l'auteur :

Cl. E. Engel, Le Véritable Abbé Prévost, Ed. du Rocher, 1958
H. Roddier, L'Abbé Prévost, l'homme et l'œuvre, Hatier/Boivin, 1955
Jean Desobrie, L'Abbé Prévost : un amour de moine, Viroflay, Roger Éditeur, 201