Quel est, pour vous, le comble de la misère ?
Être muselé.

Où aimeriez-vous vivre ?
Dans notre propriété familiale du Payré, à Breloux-la-Crèche (Deux-Sèvres)...
Mais il y a le démon du départ.

Votre idéal de bonheur terrestre ?
Je ne crois pas pour moi au bonheur sur la terre.

Pour quelles fautes avez-vous le plus d'indulgence ?
Pour celles d'autrui.

Quels sont les héros de roman que vous préférez ?
Roland.

Quel est votre personnage historique favori ?
Abraham. Le soldat inconnu.

Vos héroïnes favorites dans la vie réelle ?
Ma mère.

Vos héroïnes dans la fiction ?
Toutes les nuits claires.

Votre peintre favori ?
Rembrandt.

Votre musicien favori ?
Mozart...Watteau.

Votre qualité préférée chez un homme ?
L'intelligence du cœur.

Et chez la femme ?
La fidélité.

Votre vertu préférée ?
Le mépris de la mort.

Votre occupation préférée ?
Mais il y a l'alternance ! Tantôt le sport, tantôt la lecture, toujours l'amitié.
Tantôt la violence, tantôt dormir...

Qui auriez-vous aimé être ?
Qui fus-je, dans d'autres passages possibles sur la terre ?
Ce Centurion qui me hante, ce Boris Godounov qui m'émeut...

Le principal trait de votre caractère ?
La soif de l'aventure. La soif de l'absolu.

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ?
La constance.

Votre principal défaut ?
Aujourd'hui, une paresse incommensurable. Hier, l'instabilité. Demain ?
Nous avons tous des âmes successives.

Votre rêve de bonheur ?
Vivre au ciel avec ceux que j'aime.

Quel serait votre plus grand malheur ?
Perdre la foi.

Ce que vous voudriez être ?
Que m'importe ! Être un pieux guerrier du Moyen Age.

La couleur que vous préférez ?
Le bleu-vert au premier soleil de la pleine mer calme.

La fleur que vous aimez ?
J'aime tous les fleurs. Surtout la rose blanche.

L'oiseau que vous préférez ?
L'aigle.

Vos auteurs favoris en prose ?
Tacite, parce qu'il est inimitable. Jules César, Chateaubriand, Balzac... Pascal.

Vos poètes préférés ?
Baudelaire, Carco.

Vos héros dans la vie réelle ?
Mon père.

Vos héroïnes dans l'histoire ?
Deborah.

Vos noms favoris ?
Un nom ne signifie rien en soi.

Ce que vous détestez par dessus tout ?
Le racisme.

Caractères historiques que vous méprisez le plus ?
Louis XVI au moment de Varennes, les septembrisards de la Résistance.

Le fait militaire que vous admirez le plus ?
La révolte du ghetto de Varsovie.

La réforme que vous admirez le plus ?
La Réforme, celle de Luther et de Calvin. L'école obligatoire.

Le don de la nature que vous voudriez avoir ?
Je pourrais dire : "l'harmonie des roses blanches de Coalillé", ou "l'éclair".
Mais ce que Dieu m'a donné me suffit pour mon passage.

Comment aimeriez-vous mourir ?
D'une mort exemplaire et brève.

Etat présent de votre esprit ?
Déception. Peut-être est-ce parce que j'ai répondu au fil de la plume,
mais ce questionnaire me semble intellectuel, incomplet, vaniteux.
Où sont là-dedans le crissement sous la dent du radis cueilli au jardin,
le frôlement d'un bras lisse, l'odeur légère de la menthe dans un sentier du Gâtinais ?
Où est l'instinct, l'air frais à plein poumons, l'oubli du Moi ?

Votre devise ?
De 1940 à 1945 : "Ne rien renier qui t'appartienne." Depuis rien.