Pseudonyme d'Isaac Lang, né à Saint-Dié-des-Vosges le 29 mars 1891. Fils d'un représentant en tissus décédé quand il avait six ans, Yvan Goll quitte les Vosges pour Metz, ville allemande à l'époque, et sa mère le fait naturaliser pour favoriser son cursus scolaire. Il poursuit des études de droit aux universités de Strasbourg, Fribourg-en-Brisgau et Munich. De 1914 à 1919, il vit en Suisse. Il y rencontre Claire Studer, journaliste et écrivain allemand, qui deviendra son épouse en 1921. À Zurich, il fréquente Arp, Tzara et Picabia. Installé à Paris en 1919, le couple se lie avec des écrivains et des artistes. Les relations entre les époux Goll traversent plusieurs années de crise. Alors que Claire noue une étroite amitié avec Jacques Audiberti, Yvan a une longue liaison avec la poétesse allemande Paula Ludwig. En 1933, il est déchu de la nationalité allemande. De 1939 à 1947, le couple s'exile aux États-Unis pour échapper aux persécutions nazies, vivant de journalisme et de littérature. Il fonde la revue Hémisphères. En juillet 1945, il apprend qu'il est atteint de leucémie. Le mois suivant, il obtient la nationalité américaine. Mort à Neuilly-sur-Seine le 27 février 1950.

Quelques Œuvres :

Mathusalem ou l'Eternel bourgeois (1922)
L'Eurococo (1927)
Lucifer vieillissant (1934)
Le Char triomphal de l'antimoine (1949)
Dix mille aubes (1951)

Épitaphe :

"Je n'aurais pas duré plus que l'écume
Aux lèvres de la vague sur le sable
Né sous aucune étoile un soir sans lune
Mon nom ne fut qu'un sanglot périssable.

Dans la presse :

"...le rayonnement de l'œuvre d'Yvan Goll n'est pas ce qu'il devrait être. Certes elle a ses fervents qui se recrutent parmi les seuls connaisseurs. [...] Qu'Yvan Goll soit un de ces poètes en marge c'est l'évidence même comme c'est le signe de sa grandeur.", Léon-Gabriel Gros

Livre sur l'auteur :

Yvan Goll, coll. "Poètes d'aujourd'hui, Pierre Seghers, 1956
Albert Ronsin et Jean-Marie Valentin, Yvan Goll, l'homme et l'écrivain, Saint-Dié-des-Vosges, 1991

Prix de Poésie Yvan Goll