Une métaphore pour me définir ?
La Terre est bleue comme une orange.
Ma plus grande audace ?
Écrire. Le don que j’aurais aimé posséder ?
Plus que le don – car je n’y étais pas si mauvais –, le goût des mathématiques.
La qualité que je préfère chez les autres ?
La retenue.
Le ou les mot(s) qui m’enchante(nt) ?
Précisément, les mots « réenchanté », « réenchantement ». Il y a les post-modernes ; je me range plutôt parmi les réenchantés.
Le ou les mot(s) qui m’irrite(nt) ?
Aucun ne me gêne. Je pense avec Victor Hugo qu’aucun mot n’est à proscrire, même le plus banal, même le plus vulgaire en apparence. Tous les mots de la langue peuvent entrer en littérature.
Le livre que j’aurais aimé écrire ?
A rebours, de J-K Huysmans.
Les convives de mon dîner idéal ?
Je n’aime que les tête-à-tête. A partir de trois, je peux devenir absent. Trois, c’est déjà la mondanité. Les amis avec qui je préfère dîner tête à tête : Anne Wiazemsky, Christian Biecher, Sapho, Laurent Goldring, Isabelle Gallimard, Jean-Marie Laclavetine et quelques autres.
Celui (ou celle) à qui j’aimerais dire merci, et pourquoi ?
Jeanne Allamigeon, qui était ma prof de Lettres en hypokhâgne et en khâgne, à Lakanal. On met longtemps à réaliser combien nos maîtres nous ont ouvert l’esprit. Et l’horizon, du même coup.
Une autre vie que la mienne… ce serait ?
Impensable.
L’épitaphe que j’aimerais lire à mon sujet ?
« Les gens n’ont pas l’air d’oublier beaucoup plus longtemps qu’ils ne se souviennent. » William Faulkner.!
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