Né le 26 novembre 1909 à Slatina (Roumanie), la famille s'installe à Paris peu après sa naissance. La santé d'Eugène étant fragile, sa mère le met en pension à la campagne, à La Chapelle Antenaise (Mayenne), où il reste de 1917 à 1919 avec sa petite sœur, Marilina. En mai 1922, sa mère, sans ressources financières, ramène Eugène et Marilina en Roumanie. Leur père, aisé financièrement, était pourtant nullement pressé de les récupérer. Il apprend le roumain et fréquente le collège Sfântul Sava (Saint-Sava) de Bucarest et passe ensuite le baccalauréat au lycée de Craiova en 1928. De 1929 à 1933, il prépare une licence de français à l'Université de Bucarest. Le 8 juillet 1936, il se marie avec Rodica Burileanu. Il travaille ensuite comme professeur de français à Cernavoda. Il professe au séminaire orthodoxe de Curtea de Arges, puis au séminaire central de Bucarest. Il est détaché au Ministère de l'Éducation nationale où il dirige le service des relations avec l'étranger. De 1937 à 1938, il assure la rubrique critique de la revue Facla. En 1938, il obtient une bourse du gouvernement roumain pour préparer à Paris une thèse (jamais terminée). A la déclaration, la même année, de la 2e Guerre mondiale, il retourne en Roumanie. Il travaille comme professeur de français au lycée Sfântul Sava de Bucarest. Vu la situation en Roumanie, qui était pourtant vaincue et occupée, il regrette amèrement d'avoir quitté la France et après de nombreuses tentatives échouées, il retourne finalement, en mai 1942, en France avec sa femme. Il est nommé aux services culturels de la Légation royale de Roumanie à Vichy. Sa fille Marie-France naît le 26 août 1944. Il est consacré Chevalier des Arts et Lettres en 1961. Le 22 janvier 1970, il est élu à l'Académie française. En février 1984, il est hospitalisé et reste dans un coma diabétique pendant deux jours. Il effectue cependant, plus tard la même année, des voyages et donne des conférences dans plusieurs pays d'Europe et aux États-Unis. La même année, il est fait devient Officier de la Légion d'Honneur. Il est décédé le 28 mars 1994 à son domicile à Paris.

Quelques Œuvres :

La Cantatrice chauve (1950)
Les Chaises (1952)
La Jeune Fille à marier (1953)
Le Nouveau Locataire (1955)
La Vase (1956)
Tueur sans gages (1959)
Rhinocéros (1960)
Le Piéton de l'air (1961)
La Photo du colonel (1962)
Le Roi se meurt (1962)
La Lacune (1966)
Jeux de massacre (1970)
Le Solitaire (1973)
L'Homme aux valises (1975)

Il a dit :

"Il faut écrire pour soi, c'est ainsi que l'on peut arriver aux autres."

Dans la presse :

"Quel emploi merveilleux de l'imagination !", Anaïs Nin

Prix Littéraires :

- Prix Alphonse Allais (1954)
- Grand Prix de Théâtre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (1966)
- Grand Prix littéraire de Monaco (1969)
- Grand Prix national du Théâtre (1969)
- Prix d'état autrichien de Littérature européenne (1971)
- Prix Jérusalem (1973)
- Prix T.S. Eliot (1985)

Livre sur l'auteur :

C. Abastado, Eugène Ionesco, Bordas, 1971
E. Coupry, Eugène Ionesco, Julliard, 1994
M. Cl. Hubert, Eugène Ionesco, Seuil, 1990

Site sur l'auteur :

www.ionesco.de/

Ses Réponses au Questionnaire de Proust

Vidéo sur l'auteur :