Né à Armentières (Nord) le 4 avril 1907. La famille Gadenne est contrainte à la fuite vers Paris, lorsqu'éclate la guerre en 1914. Il poursuit ses études à Louis-le-Grand, en classe de philosophie puis la khâgne. Après son échec au concours de l'École Normale Supérieure, il prépare une licence à la Sorbonne. Agrégé de Lettres classiques en 1931, il est nommé professeur à Elbeuf. En 1933, une grippe dégénère en tuberculose pulmonaire. Il consulte des médecins qui lui conseillent de partir dans les Alpes suivre une cure. En 1934, il se rend donc en Haute-Savoie, près de Sallanches, sur la commune de Passy dans le sanatorium de « Praz-Coutant ». Immobile, condamné au repos, sa réclusion le pousse à la réflexion puis à l'écriture. Au cours de l'année 1937, la tuberculose évolue et l'écrivain doit subir l'ablation d'un rein. Il retourne à Praz-Coutant en convalescence. La guerre pousse la famille Gadenne à un nouvel exil, cette fois dans le sud de la France, à Bayonne. Cette longue période correspond à une vie souvent misérable. En 1945, il rencontre Yvonne Parison, qui devient son épouse en 1951, au moment où Paul est au plus mal. Le 1er mai 1956, Gadenne s'éteint après une longue agonie.

Quelques Œuvres :

Siloé (1941)
Le Vent noir (1947)
La Rue profonde (1949)
L'Avenue (1949)
La Plage de Scheveningen (1952)
L'Invitation chez les Stirl (1955)
Les Hauts-Quartiers (1991)
Baleine (1982)

Il a dit :

"Il y a plus atroce qu’un amour qui n’atteint pas son but : celui qui l’atteint trop vite."

Dans la presse :

"Un romancier qui parvient à donner cette sensation du gouffre, sans que rien semble voulu ou forcé, est un grand romancier.", Albert Béguin

Prix Littéraires :

- Prix de soutien à la création littéraire de la Fondation Del Duca (1952)

Livre sur l'auteur :

Didier Sarrou, Paul Gadenne, le Romancier congédié, Grugny,  éd. Paroles d'Aube,‎ 1999
Bruno Curatolo, Paul Gadenne, L'Écriture et les signes, L'Harmattan, 2000