Georges ARNAUD



Nom de plume de Henri Girard, né le 16 juillet 1917 à Montpellier. Après l'obtention du baccalauréat, il étudie le droit à Toulouse puis à Paris. Licencié en droit, il suit également les cours de l’École libre des Sciences Politiques et commence à écrire. Il se marie une première fois en 1938. Mobilisé en 1940 (peut-être engagé volontaire après avoir été réformé), il est capturé par l'armée allemande, puis s'évade et se réfugie à Clermont-Ferrand, en zone non occupée. Le 25 octobre 1941, le père d'Henri, Georges Girard, alors engagé dans la collaboration, sa tante et une domestique sont assassinés à coups de serpe dans la demeure familiale d'Escoire, en Périgord. Henri Girard donne l'alerte le lendemain matin. Face aux circonstances mystérieuses du drame (aucun témoin, absence de mobile, pas de traces d'effraction), il est arrêté. Bien qu'il proteste de son innocence, il passe dix-neuf mois en prison, jusqu'à la spectaculaire conclusion de son procès, le 2 juin 1943. Alors qu'il risquait la peine de mort, Henri Girard bénéficie de l'intervention magistrale de l'avocat Maurice Garçon, ancien ami de son père. Acquitté par les jurés après quelques minutes de délibération seulement, il reçoit un triomphe de la part du public du Palais de justice. L'affaire d'Escoire ne sera cependant jamais élucidée. Sur ces circonstances, le jeune homme se fera appeler Georges Arnaud. Il vit à Paris de 1943 à 1947 où il dépense rapidement l'héritage familial, avec le mépris pour les contingences matérielles qu'il affichera toute sa vie. Il se lie à une jeune chanteuse, avec qui il aura deux fils. Ses biens saisis par les huissiers, y compris la propriété d'Escoire, il s'embarque pour l'Amérique du Sud le 2 mai 1947. Son divorce prononcé en 1951 (la mère de ses fils le poursuivra pour ne pas lui avoir versé de pension alimentaire), l'écrivain se remarie la même année. En 1953 Henri Girard rencontre sa nouvelle compagne, Rolande, qu'il finira par épouser en 1966. En 1962, Georges Arnaud s'exile en Algérie avec sa famille. Il contribue à la création d'une école de journalisme et au lancement du journal Révolution Africaine. Au début des années 1970, la tuberculose le contraint à plusieurs séjours en France, notamment à Chamonix. À la suite d'une pleurésie, il quitte définitivement l'Algérie en 1974. En 1984, la famille de Georges Arnaud s'établit en Catalogne où il terminera ses jours. Henri Girard-Georges Arnaud succombe à une crise cardiaque le 5 mars 1987 à Barcelone.

Quelques Œuvres :

Le Salaire de la peur (1950)
Les Oreilles sur le dos (1953)
La Plus grande pente (1961)
Chroniques du crime et de l'innocence (1982)


Il a dit :


"Le destin sait ce qu'il fait, il est même méticuleux."


Dans la presse :

"Lisez le Salaire de la Peur. Il faut y être passé ou se sentir un certain génie pour écrire deux ou trois cents variations sur la peur. ", P. Pirard

Livre sur l'auteur :

Roger Martin , George Arnaud, Vie d'un rebelle, Calmann-Lévy

Prix Littéraires :

- Prix Fénéon (1952) pour Le Salaire de la peur



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