Né à Ixelles le 3 avril 1898, il reçoit son instruction auprès des "messieurs-prêtres" de l'Institut Saint-Louis. C'est un adolescent timide et solitaire, doutant de lui-même. Il est de santé fragile, handicapé par de fortes crises d'asthme qui ne lui laisseront que peu de répit tout au long de son existence. A 16 ans, une atteinte aiguë de typhus lui fait frôler la mort. Ghelderode arrête ses études et s'inscrit alors au Conservatoire de Bruxelles pour y suivre des cours d'alto qu'il abandonne bien vite. Il tient, dès 1917, une chronique artistique dans un hebdomadaire de la capitale, Mercredi-Bourse. De juin 1919 à janvier 1921, Ghelderode fait son service militaire. En 1922, il devient vendeur à la librairie Lebègue où il fait la connaissance de Jeanne-Françoise Gérard. En 1923, il lui doit d'entrer comme employé à l'administration communale de Schaerbeek. Il l'épouse civilement le 2 février 1924. Sa santé se détériore sérieusement à partir de 1936. Ghelderode passe les derniers moments de sa vie dans une grande solitude, tempérée cependant par les lettres de quelques amis fidèles et adoucie par la présence de son épouse. Il s'éteint le 1er avril 1962, sans se douter que sa désignation pour le Prix Nobel était à l'étude.

Quelques Œuvres :

L'Escurial (1927)
Barabbas (1928)
Magie Rouge (1931)
Sortilèges (1941)
Le Ménage de Caroline (1947)
Hop Signor ! (1947)
Mademoiselle Jaïre (1949)
Fastes d'enfer (1949)
Marie la Misérable (1952)

Il a dit :

"L'existence du diable est certaine, il suffit de regarder autour de soi. Dieu se manifeste rarement."

Dans la presse :

"Ghelderode, c'est le diamant qui ferme le collier des poètes que la Belgique porte autour de son cou. Ce diamant noir jette des feux cruels et nobles. Ils ne blessent que de petites âmes. Ils éblouissent les autres.", Jean Cocteau

Prix Littéraires :

- Prix Triennal du Théâtre de la Communauté Française de Belgique (1938, 1953)
- Prix Lucien Malpertuis (1951)

Livre sur l'auteur :

J. Francis, Michel de Ghelderode, dramaturge des pays de par-deçà, Bruxelles, 1949
P. Vandromme, Ghelderode, Paris, 1963
Roland Beyen, Ghelderode, Seghers, Paris, 1974

Site sur l'auteur :

www.ghelderode.be/