André BAILLON




Né le 27 avril 1875 à Anvers. Il perd son père à l’âge d’un mois et sa mère à l’âge de six ans. Il entame sans conviction des études d’ingénieur à partir du mois d'octobre 1923 à Louvain en attendant de pouvoir, une fois majeur, entrer en possession de son héritage. Dès avril 1894, il rencontre une jeune ouvrière, Rosine, avec qui il découvre l'amour et la sensualité. Mais cette liaison devient rapidement une source permanente de souffrances : Rosine l'exploite et le bafoue. En même temps, il se lie avec un groupe d'étudiants non conformistes, voire anarchistes. De 1896 à 1898, Baillon vit avec Rosine à Liège où il tient un café. Il dilapide son héritage (au Casino d'Ostende notamment) en essayant de retenir sa maîtresse. Ruiné, désespéré, il essaye une première fois de se suicider en 1896, mais ce n'est qu'à la fin de 1898 qu'il rompt avec Rosine. Après cette rupture, il est accueilli à Bruxelles par son frère. En 1900, il loue deux pièces à Forest et s'y installe; il rencontre Marie Vandenberghe, femme aimante et maternelle, qu'il épouse en 1902. Il occupe différents emplois et sa difficulté à vivre ne s'atténue pas. Ses années les plus stables, en fait, furent celles (1910-1920) où il travaille comme secrétaire de rédaction au quotidien La Dernière Heure. Il abandonne cette fonction pour s’installer en France (Paris, Bourg-la-Reine, Paris et, finalement, Marly-le-Roi) et pour essayer d’y vivre de sa plume. L’instabilité mentale d’André Baillon le conduit à faire un séjour psychiatrique à l'Hôpital de la Salpêtrière en 1923 et – la dernière tentative étant fatale – à attenter plusieurs fois à ses jours. En avril 1932, il meurt d'avoir absorbé une dose excessive de somnifères.

Quelques Œuvres :

Histoire d'une Marie (1921)
Un Homme si simple (1925)
Le Neveu de Mademoiselle Autorité (1930)
Pomme de Pin (1933)


Il a dit :


"Je suis le pénitent exaspéré des fautes que je n'ai pas commises."


Dans la presse :

"Par son écriture expressive et percutante, Baillon - alias Boulant - réussit à imposer le ton de la naïveté à l'ensemble de ce récit autobiographique (Histoire d'une Marie), signant par la même occasion un chef-d'œuvre."

Prix Littéraires :

- Prix de la Renaissance (1922) pour En sabots
- Prix Triennal du Roman de la Communauté Française de Belgique (1930) pour Le Perce-oreille du Luxembourg

Livre sur l'auteur :

Marie de Vivier, La vie tragique d'André Baillon, L'Horizon nouveau, Liège, 1946
R. Mélignon, André Baillon, Bruxelles, Ed. Labor, Bruxelles, 1989