Juan GELMAN
Né le 3 mai 1930 à Buenos Aires. Il apprend à lire à 3 ans et écrit ses premiers poèmes d'amour à huit ans. À quinze ans il adhère à la Federación Juvenil Comunista (Fédération des Jeunes Communistes). En 1948 il entreprend des études de chimie à l'Université de Buenos Aires mais les abandonne rapidement pour se consacrer pleinement à la poésie. En 1963, sous la présidence de José María Guido, il est emprisonné, ainsi que d'autres écrivains, pour son appartenance au Parti Communiste. Après sa libération, il abandonne le Parti Communiste pour de rapprocher de certaines tendances du péronisme révolutionnaire. En 1966 Juan Gelman se lance dans le journalisme. Il sera rédacteur en chef de la revue Panorama (1969), secrétaire de rédaction et directeur du supplément culturel du quotidien La Opinión (1971-1973), secrétaire de rédaction de la revue Crisis (1973-1974) et rédacteur en chef du quotidien Noticias (1974). Contraint à l'exil en 1975, il réside à Rome, Madrid, Managua, Paris, New York et Mexico et travaille comme traducteur pour l'Unesco. Le 26 août 1976, les deux enfants de Juan Gelman, Nora Eva (19 ans) et Marcelo Ariel (20 ans), ainsi que la compagne de celui-ci, María Claudia Iruretagoyena (19 ans), enceinte de sept mois, sont enlevés. En 1978, Gelman apprend par l'intermédiaire de l'Église Catholique que sa belle-fille a accouché en captivité. Gelman, qui a exposé ses arguments dans un article publié par Le Monde en février 1979, sera accusé de trahison et condamné à mort par le mouvement Montoneros. Le 8 octobre 1989 il est gracié par le président Carlos Menem. Le 7 janvier 1990, les restes de son fils Marcelo sont identifiés ; on les a retrouvés dans une rivière à proximité de Buenos Aires, dans un bidon d'huile rempli de ciment. Il a été assassiné d'une balle dans la nuque. En 200. il a retrouvé sa petite-fille, âgé de 23 ans, née en prison, enlevée à sa mère et « adoptée » par une famille de militaires. Décédé le 14 janvier 2014 à Mexico.
Quelques Œuvres :
Violin y otras cuestiones (1956)
Fabulas (1971)
Le Silence des yeux (1981)
Les Poèmes de Sydney West (1997)
L'Opération d'amour (2006)
L'Amant mondial (2012)
Il a dit :
"On dit qu'il ne faut pas remuer le passé, qu'il ne fat pas avoir les yeux sur la nuque. Mais les blessures ne sont pas encore refermées. Elles vibrent dans le sous-sol de a société comme un cancer sans répit. Leur seul traitement est la vérité et ensuite la justice. L'oubli est à ce prix."
Dans la presse :
«Chez cet homme dont on a décimé la famille, qui a vu mourir ou disparaître ses amis les plus chers, nul n'a pu tuer la volonté de dépasser cette somme d'horreur en un choc en retour affirmatif et créateur de vie nouvelle. Peut-être le plus admirable de sa poésie est-il cette presque inconcevable tendresse là où serait beaucoup plus justifié le paroxysme du refus et de la dénonciation…», Julio Cortaza
Prix Littéraires :
- Prix Boris Vian (1987)
- Prix National de Poésie argentin (1997)
- Prix de Littérature latino-américaine et caribéenne Juan Rulfo (2000)
- Prix Lezama Lima (2003)
- Prix Teresa-de-Avila (2004)
- Prix Ramon Lopez Velarde (2004)
- Prix Ibéro-américain de Poésie pablo Neruda (2005)
- Prix Reine Sofia de Poésie (2005)
- Prix Miguel de Cervantès (2007)
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