Sylvia PLATH
Née le 27 octobre 1932 à Boston. Brillante élève, très précoce en poésie, elle décide dès l'adolescence de devenir écrivain. Tout au long de sa vie d'adulte, elle souffre de troubles bipolaires graves (autrefois appelés maniaco-dépression). Grâce à l'octroi d'une bourse d'étude, elle intègre en 1950 l'une des plus grandes et prestigieuses universités américaines réservées aux femmes, Smith College, située à proximité de Boston. Très vite, elle y fait sa toute première tentative de suicide. En 1953, elle est admise dans une institution psychiatrique et semble montrer des signes de guérison satisfaisants, puisqu'elle termine brillamment ses études à Smith College, obtenant en 1955 son diplôme. En 1956, elle obtient une bourse Fulbright pour étudier en Angleterre, à l'Université de Cambridge où elle va faire la connaissance de Ted Hughes. Rencontre fulgurante s'il en est, ils se marient quelques mois plus tard. Ted et Sylvia vivent alors à Londres. Sa vie d'épouse, les tâches ménagères, les soucis financiers et la dactylographie des manuscrits de Ted occupent plus Sylvia que sa propre carrière. Le couple décide alors d'aller vivre deux ans aux États-Unis, de 1957 à 1959, les deux poètes tentant de subsister de leur plume, mais Sylvia doit occuper de petits emplois temporaires, notamment dans un hôpital psychiatrique. Elle obtient toutefois aussi un poste d'enseignante dans son ancienne université, Smith College. Étant enceinte, en octobre 1959, le couple décide de retourner à Londres, où ils vivent en symbiose et s'aident mutuellement dans leur travail. Frieda, leur premier enfant, naît en 1960, et leur fils Nicholas en 1962. Très vite, Sylvia et Ted quittent Londres pour s'installer dans la campagne anglaise, dans le comté de Devon. En 1962, elle retourne s'installer à Londres avec ses enfants, Frieda et Nicholas, s'étant séparé de son mari. Mais l'hiver 1962/1963 est l'un des plus rudes du siècle à Londres et, le 11 février 1963, au petit matin, malade et dépressive, Sylvia place un torchon dans le four de la gazinière, ouvre le gaz, et attend sa fin.
Quelques Œuvres :
Le Colosse (1960)
La Cloche de détresse (1963)
Ariel (1965)
Arbres d'hiver (1972)
Lettres aux siens (1975)
Elle a dit :
"En ce monde, le seul péché, c'est d'exploiter, de leurrer ou de berner les autres et soi-même. Cela peut prendre toute une vie de se forger une existence digne de ce nom."
Dans la presse :
« Son style personnel et les déchirements privés auxquels elle a dû manifestement consentir pour atteindre l'intensité et la sincérité de ses principaux poèmes sont chargés de leur propre autorité dramatique […]. On peut imiter les inflexions de la voix de Sylvia Plath. Non pas son intégrité désespérée. », Georges Steiner
Prix Littéraires :
- Glascock Prize (1955)
- Prix Pulitzer de la poésie (1982) pour The Collected Poems
Livre sur l'auteur :
Taïna Tuhkunen-Couzic, Sylvia Plath, une écriture embryonnaire, Ed. L'Harmattan, 2002
Valérie Rouzeau, Sylvia Plath : un galop infatigable, Ed. J.M. Place, 2003
Site sur l'auteur :
www.sylviaplath.info
Vidéo sur l'auteur :
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