Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
L'idée de boire un café et fumer une cigarette.
La dernière fois que vous avez explosé de rire ?
Lorsque j'ai lu le questionnaire...
La dernière fois que vous avez pleuré ?
Je ne suis pas un «pleureur».
Quand ça m'arrive, c'est pour des raisons triviales ou sentimentales.
En revanche, les faits tragiques me confèrent plutôt un air méchant, sans la moindre larme à l'œil.
Quel est votre principal trait de caractère ?
Je suis très ambitieux, mais pas particulièrement compétitif.
Je suis dévoué pour les gens que j'aime, lascif, pas aussi sympathique que j'en ai l'air,
et extrêmement discipliné. J'ai aussi un peu trop confiance en moi.
Votre principal défaut ?
La sentimentalité.
A quelle figure historique vous identifiez-vous le plus ?
Gustave Flaubert. Il est resté assis sur une chaise pendant près de trente ans.
D'une femme superficielle et stupide, il a fait l'une des plus grandes figures de la littérature.
Qui sont vos héros, aujourd'hui ?
Tout individu gay qui n'a rien à cacher de sa sexualité,
même si cela peut lui causer des ennuis personnels ou professionnels.
Votre héros de fiction ?
Mes personnages préférés, alors?
Aschenbach dans Mort à Venise, Divine dans Notre-Dame-des-Fleurs,
Elizabeth Bennet dans Orgueil et préjugés, Lily Bart dans Chez les heureux du monde
et à peu près tous les célibataires dans l'œuvre de Tchekhov.
Votre voyage préféré ?
Celui que je fais tous les matins, de mon appartement à mon studio,
un quart d'heure de marche à travers le West Village de New York.
C'est ma ville, et ce n'est pas ma ville.
J'ai grandi à Los Angeles, et bien que je vive à New York depuis plus de vingt ans,
j'ai réalisé que j'étais comme un expatrié. J'ai fini par aimer ce statut d'étranger,
car je ne me sens jamais blasé ici.
Quelle est la qualité que vous préférez chez un homme ?
Son côté «efféminé».
Et chez une femme ?
La virilité.
Vos écrivains préférés ?
Cela varie. Aujourd'hui, je vous réponds:
Flaubert, Tchekhov, Virginia Woolf, Harold Brodkey, Denis Johnson et Flannery O'Connor.
Votre compositeur préféré ?
Beethoven.
Votre livre culte ?
Try de Dennis Cooper. Un chef- d'œuvre.
Votre film culte ?
Female Trouble de John Waters.
Votre peintre préféré ?
Vermeer.
Votre boisson préférée ?
Une vodka on the rocks.
Votre couleur préférée ?
Le noir.
Que considérez-vous comme votre plus grande réussite ?
Toutes les choses que je n'ai pas faites.
Votre plus grand regret ?
J'aimerais pouvoir chanter. Malheureusement, je n'ai pas d'oreille.
Que détestez-vous par-dessus tout ?
La suffisance, la trivialité et la lâcheté.
Quand vous n'écrivez pas, quelle est votre occupation préférée ?
Je prends des photos, dessine, fais des collages, que je ne montre à personne.
En plus d'écrire, il me faut créer des choses qui n'ont pas besoin d'être réussies,
qui ne sont pas à vendre, joie simple que j'ai perdue en devenant écrivain.
Votre plus grande peur ?
Mes propres démons. Et je ne vous connais pas assez pour en dire davantage.
A quelle occasion mentez-vous ?
Seulement quand ce n'est pas nécessaire.
J'adore mentir, je le fais tout le temps, mais jamais pour couvrir une erreur.
Mais j'altère constamment la vérité.
Je dis, par exemple, qu'une chose est bleue alors que je sais pertinemment qu'elle est verte.
J'ai un désir compulsif de réinventer ce que je vois.
Quelle est votre devise ?
Ne panique pas.
Comment aimeriez-vous mourir ?
J'aimerais mieux pas...
Rédigez votre épitaphe...
Il a aimé les autres et a fait son travail.
Si vous rencontriez Dieu, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?
Si Dieu existe, et s'il est une sorte de divinité en laquelle je pourrais croire,
je compte sur elle pour me dire l'essentiel de ce que j'ai besoin de savoir.
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