Où aimeriez-vous vivre ?
J'ai longtemps eu envie de vivre au Brésil.

Pour quelles fautes avez-vous le plus d'indulgence ?
Les fautes de goût, d'étiquette, les fautes de syntaxe et d'orthographe, toutes les fautes qui ne sont que des manquements à telle ou telle convention.

Vos compositeurs favoris ?
Je suis une ignare parfaire en matière de musique classique. J'adore certains morceaux, mais je n'y connais rien. Sinon j'aime des tonnes de musiques sans aucun rapport les unes avec les autres. J'aime les chanteurs un peu foldingues et inclassables comme Dick Annegar. J'aime aussi Queen, en ce moment on écoute beaucoup les Stray Cats. J'en sais rien. Je passe d'Anne Sylvestre à Romano Drom, je ne suis pas très déterminée dans mes affections musicales. J'aimais beaucoup les Zebda (sauf tomber la chemise qui me fit suer). Kenny Arkana. Je pourrais continuer à marier les machines à coudre et les parapluies comme ça pendant des heures...

Vos peintres favoris ?
Il y en a des tas. Altdorfer. Mantegna. Clouet. Les Brueghel. Ucello. Van Eyck, Vermeer... des tas. J'aime beaucoup les flamands et la renaissance italienne.

Votre qualité préférée chez un homme ?
L'anticonformisme, la résistance aux stéréotypes concernant la virilité. Et donc qu'il puisse être sensible, empathique, indifférent à la réussite, folâtre, câlin, fraternel aussi avec les femmes, etc... etc...

Et chez la femme ?
L'anticonformisme, la résistance aux stéréotypes concernant la féminité. Et donc qu'elle puisse être indépendante, combattive, créative, éprise de liberté, totalement dénuée de flagornerie, etc... etc...

Votre occupation préférée ?
J'en ai des tas. Marcher, écrire, rêvasser, contempler, aimer, vagabonder, jardiner, dessiner...

Le principal trait de votre caractère ?
Il me semble que c'est la curiosité.

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ?
Qu'ils m'aiment.

Votre principal défaut ?

Une certaine violence dans les réactions.

Votre rêve de bonheur ?
Je n'envisage pas le bonheur. Ca me parait être un concept monstrueux. La notion de plaisir m'est plus sympathique. Notre misère est truffée de plaisirs.

Quel serait votre plus grand malheur ?
Perdre un de mes enfants est la plus grande peur que j'aie.

Ce que vous voudriez être ?
J'aimerais bien être un oiseau, même pendant juste une journée, pour voir ce que ça fait de voler.

La couleur que vous préférez ?
Autrefois, c'était le rouge, et maintenant le rouge et le vert.

La fleur que vous aimez ?
Il y en a beaucoup. Les coquelicots, les églantines. J'aile beaucoup les fleurs sauvages dans leur biotope.

L'oiseau que vous préférez ?
Idem, il y en a beaucoup. Les virtuoses du vol, martinets, hirondelles, milans... et les nageurs, canards, oies, grèbes, foulques.

Vos auteurs favoris en prose ?

J'en ai plein. Guimarães Rosa, Lobo Antunes, Carson Mac Cullers sont les premiers qui me viennent aujourd'hui à l'esprit.

Vos poètes préférés ?
Supervielle, Hikmet. C'est pareil il y en a plein. Neruda. J'aime beaucoup ce que fait mon ami César Cassarine, j'ai mis des extraits de ses poèmes dans "Evasion rue Quincampoix". César s'auto-édite, il n' a pas trouvé d'éditeur qui veuille le publier.

Quels sont les héros dans la fiction ?
Beuh, les héros... Un personnage avec lequel je suis bien entrée en résonance était Mélony, dans le bouquin "L'Œuvre de Dieu, la part du Diable " de John Irving. J'aime beaucoup les adolescentes de Mac Cullers.

Vos héroïnes dans la fiction ?
Ah mince... On va inverser alors. Mon héroïne préférée c'est Cyrano de Bergerac. En fait, j'ai du mal à m'identifier aux hommes, mais le Cyrano de Rostand éveille un écho en moi, principalement dans sa conception de l'amour idéal et dans rapport avec la réussite sociale. J'aime bien le neveu de Rameau, aussi.

Mes héros dans la vie réelle ?
J'en ai pas. Les mères célibataires pauvres. Les indiens. Tous les péri, les infra, tous ceux qui touchent l'os de l'ordre social, tous ceux qui lui servent de carburant, ceux qui résistant, ceux qui survivent et ceux qui meurent.

Mes héroïnes dans l'histoire ?
Je n'aime pas plus les héroïnes que les héros. Mais bien que je ne sois pas marteau des personnalités publiques, j'ai une certain affection pour une femme comme Phoolan Devi. Si la Papesse Jeanne a réellement existé et qu'elle a réussi à accoucher en public sous ses habits pontificaux en conduisant le procession de la Fête-Dieu, elle a toute ma sympathie.

Vos noms favoris ?
Je n'en ai pas.

Ce que vous détestez par dessus tout ?
Le silence des pantoufles. L'obéissance. Le panurgisme.

Personnages historiques que vous méprisez le plus ?
Oh là là ! La quasi totalité des personnages historiques.

Le fait militaire que vous admirez le plus ?
Le jour où j'admirerai quoi ce soit de militaire, il sera temps de tirer ma révérence. Je trouve toutefois que la longue fuite de Chef-Joseph, ou l'évasion de Geronimo avec toute sa tribu, hommes, femmes et enfants, sont de jolies actions antimilitaires.

La réforme que vous estimez le plus ?
La réforme de l'orthographe, à venir qui permettra à tous les enfants d'apprendre à lire et à écrire dans avoir l'impression de courir un steeple-chase. L'orthographe devrait être un art réservé à ses aficionados, éventuellement un enseignant optionnel, et non un instrument de tri social.

Comment aimeriez-vous mourir ?
Quand je serai lasse de la vie, ni avant, ni après.

État présent de votre esprit ?
Interrogatif.

Votre devise ?
Voyager léger. On est arrivés tout nus, on repartira de même.