Jacques RIVIERE



Né à Bordeaux le 15 juillet 1886, il perd sa mère en 1897. Il entre l'année suivante en 6e au lycée Montaigne. Après son baccalauréat, il est envoyé au lycée Lakanal de Sceaux pour préparer le concours d'entrée à l'École normale supérieure et c'est là qu'il se lie d'amitié avec Alain-Fournier. Le 24 août 1908, il épouse Isabelle Fournier, la jeune sœur de son ami Alain-Fournier. A partir de février 1910, il collabore régulièrement à La NRF. Mobilisé le 3 août 1914, le sergent Rivière gagne le front de Lorraine avec son régiment. Dès le 25 août, à l'issue d'un combat très dur, il est fait prisonnier et emmené par les Allemands au camp de KoenigsbrŸck en Saxe. En juin 1917, le délabrement de sa santé lui vaut d'être transféré en Suisse, puis rapatrié un an plus tard ; il ne sera toutefois démobilisé qu'en mars 1919, après avoir accueilli à Toulouse d'autres prisonniers rapatriés. Meurt prématurément le 15 février 1925 à Paris.

Quelques Œuvres :

Études (1912)
L’Allemand (1918)
Aimé (1922)
À la trace de dieu (1925)
Florence (1935) roman inachevé

Il a dit :

"Je suis né pour écrire des choses très belles, qui embêteront tout le monde et que personne ne lire..."

Dans la presse :

"D'autres ont pu souhaiter de se connaître avec la même passion; nul ne l'a fait à ciel ouvert, comme Rivière : il ne fut un critique si persévérant, si pénétrant , que parce qu'il avait besoin de tous ses maîtres, de tous ses camarades, pour descendre plus avant dans son cœur; mais il n'a jamais rien aliéné de lui-même [...] Au vrai, sa grandeur - peut-être sa misère - fut de ne pouvoir être le disciple de personne : il n'a rien atteint jamais - fût-ce l'Immuable - qu'il n'ait résolu de dépasser." François Mauriac

Livre sur l'auteur :

Jean Lacouture, Une adolescence du siècle : Jacques Rivière et la NRF, Paris, Éd. du Seuil, 1994