Jean LESCURE
Né le 14 septembre 1912 à Asnières-sur-Seine. Il est de 1921 à 1928 interne au collège de Saint-Germain-en-Laye. Après des études de philosophie à la Sorbonne et de psychopathologie à Sainte-Anne, il devient le secrétaire de Jean Giono. Durant ces années il effectue plusieurs voyages, en Corse en 1932, en Autriche en 1934, à Alger en 1936. En 1938, il prend la direction de la revue poétique Messages. En septembre 1939, il se marie avec Renée Rocher. En août 1944, il est désigné par le Centre national des écrivains pour prendre la direction du Service littéraire de la Radiodiffusion. Sa fille Laurence naît en 1944 et son fils en 1945. Devant quitter la Radio en 1946 il est brièvement secrétaire général des Éditions de Minuit. D'octobre 1960 à 1965 Lescure est conseiller de direction au Service de la recherche de la RTF de Pierre Schaeffer puis de Pierre Emmanuel à l'Institut national de l'audiovisuel de 1975 à 1977. Il est l'un des fondateurs de l'Oulipo en 1961. Séparé en 1968 puis divorcé en 1982 de Renée (disparue en 2004), il se marie en secondes noces le 22 avril 1998 avec Gilberte Le Quéré. De 1972 à 1982 il est professeur puis professeur honoraire à l'Université de Louvain. Décédé le 17 octobre 2005 à Paris.
Quelques Œuvres :
Le Voyage immobile (1939)
Une Anatomie di secret (1946)
Noires compagnes de mes murs (1961)
Itinéraires de la nuit (1982)
La Belle Jardinière (1988)
Il a dit :
"Le langage capable de parler tout seul ne nous paraît nullement absurde, c'est l'homme qui nous paraît naïf de s'être cru le centre du monde et le maître des mots. Nous vérifions que sa modestie est sa grandeur. Jeté au milieu du langage, il voit autour de lui, à mesure qu'il fait taire en lui la petite voix obstinée de sa science et de ses organes mêlés s'agiter et surgir des figures innombrables. Il constate que c'était lui qui les empêchait de se former et de paraître. Il apprend que des techniques somment le langage de constituer ses figures, que les contraintes qu'il s'impose sont pleines de vertus et forcent des combinaisons insoupçonnées à se former. Ce que l'on croyait obstacle à l'inspiration est ouvrier de réalité."
Dans la presse :
« Ce qui captive d'abord dans toute l'œuvre de Jean Lescure, c'est l'extrême qualité d'une écriture alliant une ardeur et une transparence raciniennes à la recherche moderne d'un langage qui devient lieu et source d'énigme – celle toujours nouvelle de l'être. Fluidité, musique, égale lumière à la langue, on les retrouve tout au long de son œuvre (…). Il semble qu'un jour sans pièges ni menaces, une eau limpide et lisse baignent chaque page, chaque strophe, chaque vers. Et pourtant cette transparence se révèle être celle d'un secret; elle est comparable à celle d'un cristal si pur qu'on s'étonne de s'y heurter, de ne pouvoir atteindre l'objet perçu dans et à travers lui… », Georges-Emmanuel Clancier
Prix Littéraires :
- Prix Valery Larbaud (1984)
- Prix Audiberti (1984)
- Grand Prix Poncetton de la SGDL (1992)
Livre sur l'auteur :
Michel-Georges Bernard, Les Écrits de Jean Lescure, II, Littérature, L'Orycte, Paris, 1999
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