Pierre HERBART



Né le 29 mai 1903 à Dunkerque. À dix-huit ans, muni de recommandations fournies par son grand-père, Herbart décroche un emploi à Paris. Il y restera deux ans avant d’être incorporé dans les troupes de Lyautey au Maroc en 1923, l’occasion pour lui de voyager en Afrique du Nord, au Sénégal puis au Mali et au Niger. En 1931, Herbart épouse Élisabeth van Rysselberghe. Ses prises de position contre le colonialisme lui ayant attiré la sympathie des communistes français qu’il a depuis rejoint au sein du PCF, ils lui confient, en 1933, un reportage sur l'Espagne. Il part en URSS en décembre 1935 pour prendre à la suite de Paul Nizan la direction de Littérature Internationale. Rentré à Paris en mai 1936, il repart en URSS, accompagnant André Gide, Eugène Dabit, Louis Guilloux, Jef Last et Schiffrin. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Herbart, bien que réformé, offre son aide à l’armée. La guerre perdue, il s’engage dans la résistance. À la libération, Albert Camus l’invite à participer à Combat. En 1949, le frère d’Herbart meurt, suivi en 1951 par André Gide. Affaibli, dans une situation financière plus que précaire, il est victime d’une attaque d’hémiplégie et meurt à Grasse le 3 août 1974. D’abord jeté à la fosse commune, il est finalement enterré à Cabris.

Quelques Œuvres :

Le Rôdeur (1931)
Contre-ordre, (1935)
Le Chancre du Niger (1939)
Alcyon (1945)
À la recherche d’André Gide (1952)
L’âge d’or (1953)
La ligne de force (1958)
La Licorne (1964)

Il a dit :

"A seize ans, j'aimais les filles. Comme j'étais beau, elles me le rendaient bien. Cela dura jusqu'au jour où je m'aperçus que leur plaisir ne ressemblait pas au mien."

Dans la presse :

"Des pistes labyrinthiques, des personnages insaisissables, ironiques et purs, qui s'évanouissent pour mieux nous hanter. Une langue sèche, affutée, qui saisie les mirages d'un écrivain hanté, brûlant et glacé.", à propos du livre Histoires confidentielles

Livre sur l'auteur :

Paul Renard (dir.), Pierre Herbart, romancier, autobiographe et journaliste,  2006
Philippe Berthier, Pierre Herbart, morale et style de la désinvolture, 1998
Jean-Luc Moreau, Pierre Herbart, Grasset, 2014