Cadavre exquis :
Jeu littéraire surréaliste qui "consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes" (le plus souvent par pliage de la feuille). "L'exemple devenu classique, qui a donné son nom au jeu, tient de la première phrase obtenue de cette manière :
le cadavre / exquis / boira / le vin / nouveau.


Calembour :
Jeu de mots qui se rassemblent par leur son et diffèrent par leur sens.


Calligramme :
Poème dont la disposition des mots forme un dessin en rapport avec le sens du texte. La tradition des "calligrammmes" remonterait, pour Apollinaire, à l'antiquité grecque et romaine, tradition reprise au XVIe siècle (Rabelais) comme au XVIIIe s. Appelés vers 1918 "Idéogrammes" ces textes "plastiques associent, comme dans les oeuvres japonaises la lettre (gramma en grec), la pensée, l'idée et la belle forme (callos : beau, en grec).


Cantique :
Chant d'actions de grâce consacré à la gloire de Dieu. Ce terme désigne peu à peu toute espèce de chant
dans le style sublime ou lyrique.


Canular :
Mystification, farce, le plus souvent à caractère littéraire.


Chanson :
Texte en vers, le plus souvent rimés, que l'on chante sur un air et partagé fréquemment en groupes de vers d'égale importance (couplets) et en refrains répétés régulièrement.


Chanson de geste :
Poème narratif en "laisses" (séries de décasyllabes ou d'alexandrins ssonancés). Accompagné de musique le plus souvent, ce texte épique avait pour sujet la "geste" (les exploits) des héros.


Chant :
Nom donné à chacune des divisions que comporte, suivant une tradition codifiée à l'époque alexandrine, un poème épique ou didactique.


Chiasme :
Le chiasme est une figure qui consiste à répéter, dans l'ordre inverse, une suite de syntagmes (ex : "Gourmand de tout, de tout insatiable" - Ronsard).



Chronique :
La chronique est un texte traitant de l'histoire d'une période prise dans son déroulement linéaire (chronologique). D'où l'importance donnée le plus souvent aux petits faits quotidiens.


Cinéma (tographe) :
Ensemble des moyens destinés à employer l'appareil (cinématographe) qui à donné son nom au genre...
"Le 7e art" dit-on, et ses films a donc par l'emploi de l'image mouvante puis sonore bouleversé l'idée qu'on se faisait de l'art éternel.


Code civil, pénal :
Recueil de lois.


Codex :
Tablettes de bois reliées entre elles, sur lesquelles les Romaines écrivaient un texte.


Collage :
Sur une toile ou sur tout autre support, genre destiné à fixer côte à côte des éléments graphiques
(textes ou images) découpés ailleurs.


Comédie :
Pièce de théâtre dont l'objet, dans un premier temps, est plus d'inclure des personages de condition moyenne ou modeste que de faire rire. Le dénouement en est heureux. Pour montrer l'aspect divers de ce genre, notons que comédie peut désigner tout type de théâtre.


Comédie-ballet :
Traditionnellement au XVIIe siècle, elle incluait un ou plusieurs ballets en fin de pièce ou pendant l'intrigue.
(ex : Les Bourgeois gentilshommes)


Comédie française :
Ne pas confondre avec la troupe du même nom. Nom donc que l'on donne aux textes de la fin du XVIIe siècle (surtout ceux de Molière) alliant la tradition populaire à la
réflexion morale, politique ou philosophique.


Comédie d'intrigue :
Nommée ainsi par opposition aux farces et autres pantalonnades pour son aspect plus littéraire,
plus 'décent' et plus conforme à la vraisemblance.



Comédie italienne :
Genre dérivé de la Commedia dell'arte (Arlequin, Pantalon, Polichinelle, etc.).
Représentée en France, elle a profondément marqué la comédie des XVIIe et XVIIIe siècles.



Comédie larmoyante :
Voir Comédie Sérieuse.



Comédie lyrique :
Opéra en mélodie continue dont le sujet est proche de la comédie.



Comédie à machines :
Fréquente au XVIIe siècle, elle permettait tout le faste nécessaire aux grandes cérémonies.



Comédie des mœurs :
Comédie destinée à définir, mettre en scène, désigner tel ou tel caractère de tel ou tel personnage et à l'inscrire dans son milieu social. En principe, il s'agit de réformer les mœurs tout en plaisant au public, en le divertissant.


Comédie sérieuse :
Diderot, en récusant la notion même de genre pour la comédie, entraîne le théâtre vers le pathétique et la représentation des conditions (père, fils, etc.). Mêlant la tragédie et la comédie, la comédie sérieuse fait donc appel aux situations intermédiaires où rire et larmes sont censés se joindre. On aborde ainsi le drame ou la comédie larmoyante par la représentation des conditions privées, sociales et la revendication d'une vraisemblance différente de celle des siècles précédents.



Comique :
Genre aussi vague que mal défini. Propre à la comédie, en principe (quoique la comédie n'ait pas pour objet de faire rire a priori). Le comique voit la réalité par le rire à travers la situation comique, l'ironie (qui utilise le rire agressivement), le comique de caractères, la parodie, la farce, le burlesque, etc.



Commedia dell'arte :
Ce genre naît à Naples et dans toute l'Italie au XVIe siècle. L'intrigue s'établit à partir d'un nombre limité de personnages et de situations. L'influence qu'elle à exercée aux XVIIe et XVIIIe siècles dans toute l'Europe est considérable.



Complainte :
Chanson populaire sur un événement tragique ou sur une légende de dévotion.



Compte rendu :
Résumé, mise en forme d'un fait, d'une réunion ou d'une lecture.



Comptine :
Petit poème rythmé (ou courte chanson) utilisé par les enfants pour désigner celui qui sort du groupe dans certains jeux.
Le compte des syllabes, joint à l'imaginaire particulièrement riche, a permis à certains poètes (adultes...) de (re)-découvrir certains aspects de leur art.



Concerto :
Terme de musique : Morceau écrit pour un instrument avec accompagnement d'orchestre.



Conférence :
Texte qui traite, oralement, d'un sujet devant deux ou plusieurs personnes.



Confession :
D'abord déclaration de ses péchés à un prêtre, la confession devient un genre littéraire grâce à St Augustin et Jean-Jacques Rousseau... Il s'agit alors, en bonne autobiographie, d'y avouer les erreurs (comme les bonnes actions) de sa propre vie.


Constitution :
Loi fondamentale d'un gouvernement.



Conte :
Récit (souvent assez court et généralement en prose) d'événements imaginaires et donnés comme tels.
Sa renommée littéraire s'établit à la fin du XVIIe siècle grâce à Perrault, en particulier.



Conte fantastique :
Récit qui mêle les événements imaginaires et ceux qui sont donnés comme réels. L'hésitation du lecteur est ici déterminante. Le mot "conte" est alors à rapprocher de "nouvelle". Rationnel et irrationnel se mêlent sans qu'il y ait (forcément) de la part de l'auteur une intention dialectique.



Conte de fées :
Récit (parfois à intention moralisante) créant un monde merveilleux en introduisant des personnages ou des héros possédant des pouvoirs supranaturels, telles les fées.


Conte/Nouvelle :
Le conte est parfois difficile à distinguer de la nouvelle. On peut souvent considérer que la nouvelle revendique une certaine authenticité (quitte à tromper le
lecteur) alors que le conte se donne comme une fiction non réaliste.


Conte philosophique :
Récit de fiction destiné à prouver, vérifier ou infirmer un certain nombre de données ou de notions philosophiques
(la liberté, le bonheur, la vertu, etc.).



Conte populaire :
Récit oral (qui peut avoir été fixé par écrit grâce à tel ou tel auteur), traditionnel dans lequel un certain nombre de séquences s'enchaînent et peuvent être interpolées sans dommage. Les événements y sont imaginaires et mettent en scène des héros ou des personnages convenus.


Critique :
Art de juger (le plus souvent par écrit) les productions littéraires ou artistiques.



Cryptogramme :
Petit écrit en caractères secrets.