Nina BERBEROVA



Née à Saint-Pétersbourg le 8 août 1901. De famille nordique et russe, elle  connaît l'exil dès son adolescence : jugé antirévolutionnaire en 1917, son père est contraint de démissionner et de quitter Saint-Pétersbourg. Au cours de l'été 1922 ce fut l'expulsion massive de l'intelligentsia et le début des répressions systématiques. Le poète Khodassevitch l'aida à s'exiler. Avec leurs passeports d'apatrides, ils n'avaient pas le droit de travailler comme salariés, ni comme ouvriers. Berberova va vivre dans l'indigence matérielle et le luxe intellectuel. A Billancourt elle rencontre le petit peuple russe de l'immigration, aggloméré autour des usines Renault. Elle se sépare de Vladislav Khodassevitch en 1932.E n 1936, elle épouse le peintre Nikolaï Vassilievitch Makeiev. De 1938 à 1948, elle et son mari (ils divorcent en 1947) habitent une maison dans le hameau de Longchêne, commune de Bullion, en Seine-et-Oise.  Lasse de l'indifférence française, Berberova en 1950 part pour New York. En 1954, elle épouse George Kochevitsky, un pianiste et enseignant russe. Sept ans plus tard, elle enseigne la littérature russe à Yale puis à Princeton. En 1959, elle acquiert la nationalité américaine. Décédée à Philadelphie le 26 septembre 1993.

Quelques Œuvres :

La Souveraine (1932)
L'Accompagnatrice (1985)
Le Laquais et la Putain (1986)
Le Livre du bonheur (1993)


Elle a dit :


"Sans ambition il n’y a pas de talent."


Dans la presse :

« Nina Berberova place en vous une minuscule fleur pliée qui mettra longtemps à s'épanouir en vous empoisonnant : voilà le prodige de cette technique littéraire, faite de constants paradoxes, de tendresse acérée, d'affectueuse malveillance, d'opiniâtre découragement… Tout le livre passe comme un regard, mais, comme dit Char, "l'éclair me dure".», Jacques Drillon

Livre sur l'auteur :

Ida Junker, Le monde de Nina Berberova, Paris, L'Harmattan, 2012