Le bonheur parfait selon vous ?
Naviguer à la voile un jour de vent favorable, dans la baie de Marseille.

Où et à quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux ?
A Prague, après la guerre, quand j'ai retrouvé la ville de mon enfance. Intacte.

Quel est le trait de votre caractère dont vous êtes le moins fier ?
Mon incapacité à supporter l'ennui poliment et patiemment.

La qualité que vous préférez chez un homme ?
Celle à laquelle on s'attend le moins et qui, une fois découverte, surprend.

Et chez une femme ?
La féminité.

Votre plus grande peur ?
La dégradation de la planète. En d'autres termes: la menace de voir le monde devenir une vaste gare de triage.

Que possédez-vous de plus cher ?
Ma liberté... Ma liberté de pensée et d'expression.

Qu'avez-vous réussi de mieux dans votre vie ?
A la préserver.

La couleur que vous aimez ?
A toute heure, celles du ciel et de la mer.

Les prénoms que vous préférez ?
Brefs et antiques. Pour les garçons: Denys, Julius, Marius, Hadrien. Et pour les filles: Bella, Lélia, Chiara, Claudia.

Votre livre de chevet ?
L'Éducation sentimentale, de Flaubert. Mais aussi Chéri, de Colette.

Vos peintres favoris ?
Les fauves.

Vos compositeurs classiques préférés ?
Vivaldi et Monteverdi.

Vos auteurs favoris ?
Stendhal, Zola, Flaubert. Et puis Proust, Aragon, Tolstoï et Kafka.

Votre film culte ?
Paisa et Rome, ville ouverte, de Rossellini. Ainsi que Salvatore Giuliano, de Francesco Rosi.

Vos héros dans la vie réelle ?
Les hommes et les femmes qui ont la force de résister aux pressions des médias et de l'argent.

La chanson ou l'air d'opéra que vous sifflez sous votre douche ?
Je ne sais pas siffler.

Votre boisson préférée ?
Le café du matin, le thé du soir.

Votre drogue favorite ?
Le «compagnonnage» des arbres.

Si vous deviez changer une chose dans votre apparence physique ?
Je choisirais la chose qui me changerait le plus...

Votre plus grand regret ?
Ne parler que quatre langues.

Que détestez-vous par-dessus tout ?
L'esprit de domination qui conduit au racisme et à l'exclusion.

Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence ?
Celles qu'entraînent les excès de la passion.

Comment aimeriez-vous mourir ?
Sans m'en apercevoir.

Votre devise ?
Une phrase de Kafka: «Vivre, c'est dire non.»

État présent de votre esprit ?
L'état d'alerte.